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La Cour Criminelle a condamné Mamalé Lizoko Jean De Dieu à 20 ans de travaux forcés pour des crimes suivants

Poursuite de la Session Criminelle extraordinaire ce 5 décembre 2023 à Bangui, dans la salle d’audiences de la Cour de Cassation. Deux (2) dossiers sont inscrits au rôle dans l’«Affaire Ministère Public contre Mamalé Lizoko Jean De Dieu», poursuivi pour association de malfaiteurs, atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, rébellion et vol à mains armées et l’autre dossier de crime dont l’audience de l’accusé Ngaïssio Josephe, est reportée pour absence de son Avocat.

Dans l’Ordonnance de Renvoi devant la Cour, lue par Christiane Netto Yassengué, Greffier, a précisé que l’inculpé Mamalé Lizoko Jean De Dieu, a soustrait frauduleusement des effets appartenant au nommé Ngaye Bienvenu, lequel vol, certains produits à mains armées.

Sur l’infraction de détention illégale d’armes et de minutions de guerre, la greffière a souligné qu’il est reproché à l’accusé d’avoir détenu des armes et minutions de guerre, alors qu’il n’est ni un élément des Forces de Défense et de Sécurité en service.

Entendu qu’il ressort de l’information judiciaire que l’inculpé Mamalé Lizoko Jean De Dieu, est en part entière un élément de l’ex-milice Anti-balaka, avant de rejoindre de nouveau la prétendue «Coalition des Patriotes pour le Changement» (CPC).

Il avait combattu avec les armes de guerre aux côtés des éléments de la CPC, lors des affrontements les ayant opposés aux Forces de Défense et de Sécurité dans la Commune de Boukoko, non loin de Mbaïki, bien que l’accusé Mamalé Lizoko Jean De Dieu, résidait depuis dans la ville de Boda.

Prenant la parole, le 3èmeAvocat, Maxime Mazou, représentant le Ministère Public dans son réquisitoire, a requis la peine de travaux forcés à perpétuité. Or, du côté de la défense, représentée par Me Hugues Junior Dongoyo, a plaidé simplement l’acquittement de son client Mamalé Lizoko Jean De Dieu, qui ne se reconnait pas dans les différents chefs d’accusations.

Pour trancher le Président de la Cour, Laurent Léngandé, a rendu son verdict en ces termes : «La Cour, au nom du peuple Centrafricain, après en avoir délibéré, conformément à la Loi, statuant publiquement contradictoirement à l’égard de l’accusé Mamalé Lizoko Jean De Dieu et du Ministère Public, en matière criminelle et en dernier ressort, avec le concours de jurés, à la majorité des voix. Sur la culpabilité, déclare Mamalé Lizoko Jean De Dieu, coupable de tous les faits, à lui reprocher, notamment les crimes et délits, d’association des malfaiteurs, d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, du vol à mains armées, de rébellion et de détention illégale d’armes et de minutions de guerre, conformément aux dispositions des Articles 411, 412, 285, 381, 163, 167 et 259 du Code Pénal. En répression, lui accorde les circonstances atténuantes, en application de l’Article 50 du Code Pénal. En conséquence, condamne Mamalé Lizoko Jean De Dieu, à 20 ans de travaux forcés. Et réserve les intérêts civils, et condamne l’accusé aux entiers dépends. La Cour informe l’accusé, qu’il dispose de trois (3) jours pour se pourvoir en cassation».

Ce genre d’audience de la Session Criminelle extraordinaire, faut-il le rappeler, est un bel exemple à suivre pour des criminels encore en liberté. Cela démontre également à suffisance que la machine judiciaire centrafricaine, tourne à plein régime après les multiples crises militaro-politiques.