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Célébration en différé de la Journée Mondiale de la lutte contre le VIH/SIDA en RCA

La République Centrafricaine, a célébré en différé la Journée Mondiale de la lutte contre le VIH/SIDA, le 13 décembre 2023. La cérémonie s’est déroulée en présence du Président Touadéra, en sa qualité de Président du Comité National de la Lutte Contre le SIDA. Le thème retenu pour cette année est «Confier le leadership aux communautés», avec comme slogan national, «Engagement des communautés de base dans la lutte contre le VIH/SIDA». Les festivités ont eu lieu à l’école Houphouët Boigny au Pk 22, sur la route de Damara.

La pandémie SIDA a été officiellement déclarée le 5 juin 1981. Les premiers cas ont été signalés aux États-Unis, chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. C’est un virus sphérique d’un diamètre moyen de 145 manomètres.

La République Centrafricaine, est l’un des pays les plus touchés d’Afrique Centrale par l’infection à VIH/ SIDA, qui se caractérise par une épidémie du type généralisé avec une prévalence estimée par l’ONUSIDA à 3,4% en 2022.

Au cours de la cérémonie de cette année, des ONG œuvrant en faveur de la lutte contre le SIDA, ont installé des stands pour présenter les activités déjà réalisées. Abel Guéré Mayanga, vivant avec le VIH/SIDA, a témoigné à visage découvert l’importance d’être sous traitement d’antirétroviraux.

Le Coordonnateur de Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS), Wilfried Nambé, a appelé le monde entier au renouvèlement des engagements dans les activités de la lutte contre le VIH/SIDA. «Le slogan de cette année, nous rappelle à réactiver nos engagements. La lutte contre le SIDA doit continuer à éliminer sans complaisance cette maladie. Pour cela, il faut punir sévèrement, conformément à la nouvelle Loi du VIH/SIDA, tout comportement abusif des violations, d’indignation à l’égard de la personne victime en général et en particulier, les personnes vivant avec le VIH/SIDA. Cette journée, nous interpelle tous et toutes à faire valoir le devoir pour inciter la population une fois de plus, à nous mobiliser dans l’esprit de vigilance et de détermination pour décentraliser les activités de prévention et de la prise en charge des patients de VIH dans nos communautés respectives», a-t-il lancé.

Pour le Directeur-Pays de l’ONU-SIDA, Christopher Fontaine, la Journée Mondiale de Lutte contre le SIDA, est une journée consacrée au souvenir de plus de 40.000 millions de vies perdues par cette maladie. «Je félicite tous les réseaux des personnes vivant avec le VIH et des personnes qui œuvrent pour la lutte contre le SIDA en RCA et qui représentent les intérêts de leurs communautés dans les villes et les villages ainsi que le gouvernement Centrafricain, pour son soutien dans la lutte contre cette pandémie. Malgré tout, les défis restent à relever», a-t-il mentionné.

Le Président Touadéra, dans son mot de circonstance, a d’abord paraphrasé Carl Gustav Jung, pour revenir sur les questions de lutte contre cette maladie. Pour cet auteur, il faut trois conditions, à savoir : la conscience, l’action et la persévérance. «Nous avons pris conscience de l’ampleur du problème. Ce qui nous a permis de mener ces différentes actions décrites ci-haut. Il nous reste qu’à espérer vaincre ce fléau d’ici à 2030. Ainsi, j’ai instruis le ministre chargé des Finances et du Budget d’inscrire dans le budget 2024 comme effort du gouvernement en faveur de la prévention une somme de 200 millions de FCFA devant permettre au CNLS de poursuivre, en collaboration avec d’autres partenaires techniques et financiers, la mise en œuvre du plan de prévention élaboré en 2019», a déclaré le Présidentdu Comité National de la Lutte Contre le SIDA.

Celui-ci a par ailleurs profité de l’occasion pour inviter tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux à soutenir par leurs engagements cette initiative pour une réponse à la hauteur des problèmes liés au VIH que rencontre la population Centrafricaine.

L’objectif principale est non seulement de contribuer à la mise en œuvre des activités de réduction des nouvelles infections et de la mortalité, mais aussi et surtout d’améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH dans le respect des droits humains, du genre et de la dignité humains en Centrafrique.